Avoir un chez-soi ne devrait pas être un privilège. Pourtant, pour de nombreuses personnes à Ottawa, l’accès à un logement de tout type, en achat ou en location, ou encore à un logement communautaire ou supervisé, est de plus en plus impossible.
Dans les 30 jours suivant mon entrée en fonction, je réunirai le Logement communautaire d’Ottawa, des fournisseurs de logements à but non lucratif, des travailleurs de construction, des syndicats, des planificateurs, des collèges et universités, des groupes de citoyens, des administrations, le personnel de la Ville et d’autres leaders pour créer un plan d’action détaillé en vue d’éliminer les obstacles à la construction de logements dont nous avons besoin, et ce, sans repousser les limites urbaines.
Sous ma direction, l’hôtel de ville aura le mandat immédiat de rationaliser et d’accélérer les processus d’approbation afin de surmonter les obstacles politiques, bureaucratiques et idéologiques et les formalités administratives qui empêchent la construction de logements. Nous examinerons également les mesures incitatives et les innovations nécessaires pour construire des logements de manière réfléchie qui respecte les plans communautaires. En outre, nous rendrons le processus de consultation communautaire plus transparent, significatif, rapide et efficace, notamment en fournissant un rapport annuel du maire sur l’atteinte de ces objectifs ambitieux en matière de logement.
Je ferai preuve de leadership et j’apporterai les changements nécessaires en matière de logement pour aider notre ville à réaliser son plein potentiel, permettre à nos enfants et à nos petits-enfants de réaliser leur rêve d’être propriétaire et devenir la destination de classe mondiale que nous savons qu’elle peut être.
Trop de politiciens se sont déclarés en faveur du logement et de l’intensification, pour ensuite s’y opposer lorsque vient le temps d’approuver un nouveau projet dans leur quartier, en particulier au cœur d’Ottawa. Aujourd’hui, la Ville d’Ottawa a mis en place des politiques et des systèmes qui rendent presque impossible la construction rapide de tout type d’habitation.
Ceci est l’attitude de la part de nos leaders municipaux, ces systèmes et ces politiques, doivent changer.
La population d’Ottawa croît rapidement, et devrait augmenter de 500 000 personnes d’ici 2046. Il s’agit d’une occasion unique pour notre ville de réaliser son potentiel de croissance, et de bâtir une ville intelligente et connectée dont nous pouvons tous être fiers. Notre économie ne sera pas forte et nous ne pourrons pas recruter du talent et les maintenir en poste dans notre ville si le logement est inabordable et inaccessible.
Pour accomplir ce plan, nous devons être ambitieux. Nous devons dire « oui » plus souvent. Nous devons également abandonner l’attitude d’opposition qui a dominé la politique du développement dans notre ville pendant si longtemps.
Les jeunes ne peuvent tout simplement pas devenir propriétaires parce que les prix ne cessent de grimper et que le nombre d’habitations construites ne répond pas à la demande. Au cours des quatre dernières années, le prix du logement à Ottawa a augmenté de plus de 60 %. De nombreux jeunes vivent encore chez leurs parents, car leurs rêves d’autonomie et d’accession à la propriété deviennent de plus en plus inaccessibles.
Les étudiants ont vu leur loyer monter en flèche et n’arrivent pas à trouver un logement abordable. Les loyers ont augmenté d’environ 33 % au cours des quatre dernières années.
Les aînés s’inquiètent de la façon dont ils pourront payer la hausse des loyers et des impôts fonciers avec leur revenu fixe.
Les familles ne parviennent pas à trouver un logement assez grand pour leurs besoins et doivent souvent vivre à plusieurs dans un espace plus restreint adapté à leur budget.
Les personnes à faible revenu ou à revenu fixe ne peuvent pas trouver un logement dont le loyer est adapté à leur revenu.
Les nouveaux arrivants à Ottawa ont de la difficulté à trouver un logement convenable et abordable.
Les personnes qui nécessitent un logement communautaire (y compris un logement supervisé ou de transition) s'ajoutent à de longues listes d’attente et, dans certains cas, connaissent des conditions de vie déplorables une fois qu’elles peuvent enfin accéder au logement dont elles ont besoin.
Beaucoup de personnes qui n’arrivent pas à trouver un logement convenable et abordable à Ottawa déménagent à Kemptville, Rockland, Almonte, Arnprior ou Gatineau; ces personnes toutefois utilisent régulièrement des infrastructures et des services payés par les contribuables d’Ottawa.
Pour ceux et celles qui souhaitent accéder à de nouveaux logements et à des immeubles locatifs du marché privé et abordables :
J’établirai un guichet unique et un accès rapide pour la planification et l’approbation de nouveaux logements et immeubles locatifs qui, aujourd’hui, peuvent nécessiter plus de quatre ans de travail.
Je donnerai plus de pouvoir au directeur de logement, en le plaçant sous la responsabilité directe du directeur municipal, pour éliminer les cloisonnements à l’hôtel de ville et faciliter la coordination rapide entre les services de planification, de l’immobilier, des finances et d’autres services afin de construire des logements communautaires et supervisés.
J’améliorerai le processus de consultation communautaire pour assurer une collaboration significative et en temps utile d’un plus grand nombre de personnes de la communauté, y compris un processus de participation en ligne transparent pour obtenir un éventail complet de points de vue.
Je simplifierai le processus d’approbation des projets plus petits pour garantir leur traitement rapide et équitable dans le système.
Pour les aînés qui s’inquiètent de la hausse du coût du logement :
Je poursuivrai et élargirai le programme qui permet aux aînés de reporter une partie de l’impôt foncier jusqu’à la vente de la maison.
Je collaborerai avec les gouvernements fédéral et provincial pour rétablir et améliorer les programmes qui permettront aux aînés de modifier leur maison, notamment en ce qui a trait à l’accessibilité, aux mises à niveau énergétiques et à l’ajout de logements accessoires pour les aider à reporter leurs dépenses.
Pour ceux qui construisent des logements du marché privé, des logements locatifs, des logements abordables et des logements communautaires (y compris des logements de transition et des logements supervisés) :
Je préapprouverai le zonage dans les secteurs ciblés pour l’intensification, comme le centre-ville, le long du train léger sur rail et près des stations du train léger sur rail, à la suite de consultations communautaires.
Je réduirai ou éliminerai les frais d’aménagement et autres taxes municipales, ou j’autoriserai des exemptions relativement à la hauteur maximale autorisée pour des projets de logements résidentiels dans les secteurs ciblés par l’intensification et où au moins 20 % des logements sont abordables pour les résidents.
J’annulerai les frais de demande de planification pour les projets comportant 40 % de logements abordables.
J’éliminerai les droits d’aménagement pour les conversions de bureaux en logements au centre-ville pour les projets où 20 % des logements sont abordables.
Je demanderai à la province de donner à la ville le pouvoir d’appliquer un taux d’imposition plus élevé sur les terrains dont l’aménagement a été approuvé à l’intérieur de la ceinture verte et qui ne sont pas aménagés à l’intérieur des limites urbaines.
Pour ceux qui cherchent des logements communautaires (y compris des logements supervisés et traditionnels) :
J’allégerai les frais de demande et les droits d’aménagement pour les logements sans but lucratif.
J’exploiterai les terrains municipaux disponibles et le droit relatif à la propriété du dessus pour les nouveaux logements (et négocierai l’utilisation de terrains fédéraux excédentaires), en particulier près des lignes de transport en commun et des stations de transport en commun, pour construire rapidement des logements communautaires.
Je faciliterai et accélérerai l’adoption du programme de location avec option d’achat géré par l’entremise du Fonds d’innovation pour le logement abordable fédéral.
J’adopterai une politique visant à offrir des logements et des services de soutien comme première étape pour aider les personnes vulnérables et les sans-abri afin de réduire le cycle de la maladie mentale, de la toxicomanie et de la pauvreté, et ainsi diminuer la demande de refuges et l’utilisation des chambres d’hôtel.
Je modifierai notre approche de la lutte contre l’itinérance chronique en vue d’abandonner le soutien temporaire ou de nature urgente (comme les chambres d’hôtel) au profit de la prestation de logements de transition et de logements supervisés convenables. Je travaillerai auprès des gouvernements provincial et fédéral pour obtenir davantage de financement, en vue de réduire considérablement l’itinérance dans notre ville.